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Cameroun: des efforts pour mettre fin aux déchets plastiques

Au Cameroun, la gestion des déchets plastiques devient un enjeu majeur pour le développement durable. Chaque année, près de 600 000 tonnes de ces déchets sont produits, dont une grande partie finit dans la nature. Face à ce constat, des initiatives comme Namé Recycling s’activent pour donner une seconde vie au plastique, soutenant ainsi une économie circulaire naissante.

Le concept de développement durable est apparu vers la fin du XIXe siècle, à la suite de la seconde guerre mondiale. C’est à cette période que les sociétés industrialisées du monde ont connu l’expansion de leurs activités puisqu’il a fallu refaire des aménagements. En Afrique, plus précisément au Cameroun, c’est vers le 1er Janvier 2016 qu’on parle concrètement de développement durable, avec les objectifs au développement durable de l’Organisation des Nations Unies (ONU), initié par le processus de Rio, lors du sommet de la Terre en 1992 et adopté en 2015 pour l’agenda 2030. Cependant, de quelle façon, ce concept rendrait-il le développement du Cameroun durable et souverain ? Les prochaines lignes nous apporteront certainement des éclaircissements.

D’entrée de jeu, plusieurs matériaux furent industrialisés dans la période postcoloniale notamment; le caoutchouc pour renforcer les équipements militaires, le Fer et l’Aluminium pour les reconstructions. Mais le matériau qui nous intéresse ici est le déchet plastique qui est arrivé durant la même période ; cependant, il présente un degré de toxicité important, soit à 6% responsable des gaz à effet de serre. C’est malgré tout un atout exploitable pour l’essor économique du Cameroun s’il est recyclé.

En effet, le plastique a des propriétés importantes, parmi lesquelles la résistance. Ainsi à la place des “ routes poubelles’’, nous pouvons transformer ces déchets qui recouvrent les cassis des voies de circulations publiques. Le territoire camerounais est pollué par les bouteilles plastiques (eau, jus et autres) qui constituent 10% des déchets sur les 6 millions de tonnes produites par an selon le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable.

Il est possible de valoriser ces déchets de plusieurs manières ; l’une d’elle est la fabrication des pavés à l’aide de bouteilles plastique. Dans ce contexte que le groupe libanais “El Sahely”, connue au Cameroun pour ses boissons gazeuses « Planet » lance la start-up de recyclage nommée « Eco green », en vue de la valorisation des bouteilles plastiques dans les villes de Douala et Yaoundé depuis janvier 2023, avec elle plusieurs autres entreprises à l’instar de Namé Recycling, RedPlast, Abba, Agro Bio Energy.

La mise en valeur de ces déchets a pour avantage que la matière première est locale, pas d’importation. Elle est peu, voire pas coûteuse et accessible à tout coin de rue. En outre, le recyclage apporte des services à la société : Emploi, assainissement, amélioration des conditions de vie et entrée des devises car le produit fini peut être commercialisé à l’international.

En résumé, le Cameroun n’est pas seulement riche en biodiversité et en ressources naturelles, il peut aussi compter sur les déchets plastiques pour construire son avancée vers une économie durable et autonome. L’exploitation de celles-ci pourrait alimenter un secteur entrepreneurial offrant des emplois aux jeunes. Toutefois, le pays se heurte à un fait, les populations sont peu, voire pas informées et formées , ni même sensibilisées sur le sujet.

Ambomo Gervais pour Tabesimag

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